Portrait de Georges-Louis Leclerc comte de Buffon par François-Hubert Drouais XVIIIe siècle |
Bien entendu, la vulgarisation devient une discipline au fur et à mesure que la science elle-même s'isole du grand public par ses progrès, sa spécialisation mais aussi en fonction des préoccupations sociales du temps.
La publication, premier média de la diffusion des sciences apparaît relativement tard pour les scientifiques : on considère que la première publication scientifique paraît le 5 janvier 1665, Le journal des savants,
Avant le XIXe on ne peut différencier la publication destinée aux scientifiques de celle "tous les publics". On peut considérer que la volonté de Galilé d'écrire en langue vulgaire, et non en latin, participait de cette démarche comme la traduction en Français de l'oeuvre de Newton par Madame du Châtelet, mais son objectif n'est pas le plus grand nombre.
Les premières entreprises de vulgarisation vers un autre public que les scientifiques étant d'ailleurs destiné à un public déjà érudit, aux élites, et progresse lentement vers ceux qui, au sein de ce groupe social, sont moins éduquées (mais qu’on considère nécessaire d’éduquer) notamment les femmes et les enfants.
Au XVIIIe les sciences naturelles font partie des premiers ouvrages de vulgarisation grâce à leur diversité, le passage facile entre le compte rendu scientifique et l'observation accessible à tous.
L'histoire naturelle de Buffon, par exemple, qui n'était pas un vulgarisateur, était présente dans la moitié des bibliothèques de son temps et, après sa mort, a connu une exceptionnelle longévité par ceux qui l'ont vulgarisé : Le nom de Buffon devient un nom commun : Le Buffon de la jeunesse, Le Buffon des demoiselles, Le Buffon des familles.
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