jeudi 18 février 2010

Vulgarisation 3e partie : L'âge d'or

Les merveilles de la science
par Louis Figuier

Au XIXe, on distingue quelques grands noms qui ont donné leur lettres de noblesse à la vulgarisation comme Louis Figuier, Camille Flammarion, Jean-Henry Fabre, Gaston Tissandier...
  •  Louis Figuier est un des exemples les plus frappants, par sa pluridisciplinarité et son parcours. Né en 1819 et mort en 1894, après une thèse en pharmacie, il entre dans une polémique qui fera grand tord à sa réputation scientifique avec Claude Bernard. Il se lance à corps perdu dans la vulgarisation de toutes les sciences : de la mécanique à la biologie. 80 ouvrages qui ont connu un succès sans précédent.
  •  Camille Flammarion, astronome, a eu le succès que l'on sait, mais a conservé une pratique scientifique.
  • Jean-Henry Fabre, dit le "Virgile des insectes" à l'origine de nombreuses vocations d'entomologiste, est aussi et on le sait moins, l'auteur de livres d'enseignement dans les domaines les plus divers : botanique, histoire…
  • Gaston Tissandier est un aéronaute, météorologue fonde la revue La Nature, qui eut l'une des plus longues vies pour une revue scientifique: de 1833 à 1963.
  •  On peut aussi parler de Jules Verne qui mélange les styles : romanesque, géographique, scientifique.

1837 marque un tournant dans l'histoire de la vulgarisation : les journalistes entre en scène au cours d'une polémique célèbre : François Arago et Jean-Baptiste Biot luttent pour savoir si l'on doit faire assister les journalistes aux séances de l'Académie des sciences : selon l'un de ses contemporains opposant, Jean-Baptiste Biot considère que :
"le monde scientifique serait ébranlé jusque dans ses fondements si l'on admettait dans la salle des journalistes dont la plume indiscrète pouvait impunément révéler les erreurs que les savants les plus estimables pouvaient proférer dans un moment d'irréflexion"

Certains scientifiques resteront totalement opposé à la vulgarisation Ernest Renan dira : la science populaire et profondément antipathique, car pour rendre intelligible au vulgaire de hautre théories, on est obligé de les dépouiller de leur forme véritable.