mercredi 1 juin 2011

Vulgarisation 5e partie : le déclin


Les années 1905-1910 voient une nette chute du nombre d’ouvrages de vulgarisation et bien moins de "grand personnages" s'attèlent à cette tâche.

La vulgarisation devient une activité fugace et de plus en plus soumise à l'actualité.

On ne retrouve le niveau de production de livres de vulgarisation pour enfants de la fin du XIXe que dans les années 60.

Au début du XXe siècle on s'interrogait déjà sur le terme lui meme de vulgarisation.

Jean Rostand, s'exprimait en ces termes :
Pour ma part je doute fort qu'on le trouve jamais, ce synonyme plus relevé qui nous contenterait tous. Acceptons donc résolument, courageusement ce vieux mot, consacré par l'usage, de vulgarisation, en nous souvenant que vulgus veut dire peuple et non vulgaire, que les langues vulgaires sont les langues vivantes et que la bible elle-meme n'a pu se répandre dans le monde que grace à la traduction que l'on nomme Vulgate.

Au cours du XXe ce sont d'autres mots qui seront utilisés : démocratisation, popularisation, rendu au public, médiation scientifique. Cette réticence à utiliser le terme de "vulgarisation" témoigne de la réticence à la pratiquer.